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En France, il est obligatoire de doter son logement d’un système d’assainissement individuel s’il n’est pas raccordé au réseau d’assainissement collectif. Et pour cause, les eaux usées provenant d’une habitation contiennent des polluants, et ne doivent pas être rejetées dans le milieu naturel sans être traitées. Comment cela se déroule dans la pratique? et quelles sont les solutions possibles ?
L’importance de mettre en place un système d’assainissement
Chaque jour, un foyer utilise de l’eau pour la lessive, la vaisselle, la douche ou les toilettes. Ces eaux polluées doivent être épurées avant d’être rejetées dans le cycle hydrographique.
La fosse septique et la fosse toutes eaux permettent d’y parvenir. La première ne reçoit que les eaux-vannes, c’est-à-dire des WC, tandis que la seconde ne reçoit que les eaux ménagères, c’est-à-dire des éviers,aucun problème si l’habitation est raccordée à l’égout.
En revanche, il faut trouver une solution si ce n’est pas le cas, car les eaux usées doivent être traitées avant d’atteindre le sol et les cours d’eau.
Un système d’assainissement individuel, dont la durée de vie est d’une vingtaine d’années, coûte en général quelques milliers d’euros. La protection de l’environnement et de la salubrité publique doivent être prises en compte dans le projet en cours, pour les solutions les plus simples, par la mise en place d’une cuve en béton ou en plastique dont la fonction est de fluidifier et d’assainir les eaux des toilettes, des éviers, des lavabos, des douches et des baignoires.
Un tel système d’assainissement individuel doit s’adapter aux particularités du sol et permettre un traitement des eaux similaire à celui offert par un système d’assainissement collectif. Il doit garantir une bonne élimination de la pollution, et de préférence, pour un coût raisonnable. Et d’autres termes, il doit permettre protéger les cours d’eau en surface et les nappes phréatiques, et l’installation doit conçue dans les normes. L’assainissement individuel des eaux comprend plusieurs étapes : la collecte, le prétraitement et le traitement proprement dit.
Les options d’assainissement individuel possibles
Dans le cas d’un terrain faisant l’objet d’un assainissement individuel, le propriétaire doit contacter le service public d’assainissement non collectif (SPANC) de sa commue. Cet organisme lui communiquera ensuite la liste des entreprises spécialisées pouvant effectuer une étude technique du terrain. L’objectif de cette étude est de définir le type d’assainissement individuel pouvant être mis en place. Diverses solutions sont accessibles : l’épandage souterrain, la micro-station d’épuration ou encore le massif filtrant.
Un épandage souterrain est constitué d’une fosse septique toutes eaux qui recueille les eaux des toilettes et les eaux ménagères. Les particules solides et graisseuses sont séparées des eaux pour ne pas perturber le processus. Ensuite, les eaux épurées sont prêtes à être absorbées par le sol, et dispersées via des tuyaux et des drains remplis de graviers. Les bactéries se chargent ensuite du nettoyage final. Ce système est recommandé pour les terrains perméables dont la superficie est supérieure à 60m².
La micro-station permet, quant à elle de traiter les eaux usées grâce à un apport d’oxygène favorable au développement des bactéries. Les eaux sont immédiatement réinjectées dans le sol, ou si ce n’est pas possible, dans un fossé. Ce système convient aux terrains imperméables et d’une petite superficie, mais il faut prévoir un budget d’entretien plus élevé que pour l’épandage souterrain.
Enfin, avec le massif filtrant, les eaux usées circulent dans une fosse septique avant de parvenir dans plusieurs couches ou des sacs de minéraux : zéolite, laine de roche ou pouzzolane. Ces minéraux font office de filtre avant l’absorption des eaux par le sol ou à l’entrée d’un fossé. Recommandé pour les terrains imperméables, ce système nécessite un dénivelé d’environ 1,5m avant l’entrée des eaux dans le fossé.